Jean Gohin, l’étudiant résistant

Mis à jour le 26/01/2024
Né le 10 avril 1922 à Mézidon dans le Calvados.

Après son baccalauréat au lycée Malherbe, en 1940, il envisage des études vétérinaires.

En 1943, il refuse le Service du Travail Obligatoire (STO).

Il contre l’obligation et se cache à Beny-Bocage chez un agriculteur qui l’emploi comme ouvrier agricole.

Jean Gohin rencontre Jean Romain Corsaut responsable de l’Organisation Civile et Militaire (OCM) du secteur.

En 1943, il est interprète et porteur de message pour l’OCM et le réseau Centurie dans le bocage virois auprès d’aviateurs alliés.

La nuit du 3 au 4 juillet 1944, pour saboter une passerelle en bois permettant de franchir l'Orne au niveau de Fleury-sur-Orne, il est volontaire avec quatre camarades des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).

Le 9 juillet 1944, soit 2 jours après le lancement de l'opération Charnwood, les soldats du Royal Ulster Rifles entrent dans Caen par le nord. Les régiments canadiens et britanniques libèrent la rive gauche. Le soir du 9 juillet 1944, Jean Gohin est choisi pour hisser le drapeau français orné d'une croix de Lorraine lors d’une manifestation improvisée qui se tient au pied de l’église Saint-Etienne à Caen.

Le 1er août 1944, pour la mission « Koenig » de renseignement de trois semaines organisée par les services de renseignement britanniques : Jean Gohin et Charles Huard sont volontaires.

A la fin de sa mission, Jean Gohin rejoint le Bureau Central de Renseignements et d'Action BCRA et suit les troupes anglaises jusqu’à Lille. Il est ensuite intégré à la Direction Générale des Etudes et Recherches DGER, à Paris, jusqu’à la fin de la guerre. Il est décoré de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze et cité à l'ordre de la brigade par le général Koenig.

Après la guerre, il s'investit dans les associations du monde combattant.

Il décède le 28 janvier 2019 et avec lui disparaît le dernier membre de la Compagnie Scamaroni.

Sources : https://archives.calvados.fr/page/jean-gohin