Gaëtane Bouffay, portrait d’une résistante

Prédicatrice laïque dans la communauté protestante, elle rencontre le pasteur Henri Orange, arrivé à Lisieux en octobre 1938, et président de la section levoxienne de la Résistance Universelle pour la Paix.

Au sein du réseau, la mercerie de Gaëtane Bouffay sert de boite aux lettres et de lieu de rendez-vous. Outre la collecte de renseignements et le rôle d'agent de liaison, Gaëtane Bouffay participe à l'hébergement des aviateurs alliés, des réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO) et aux résistants en cavale.

Après l’arrestation d’Henri Orange, elle prend la responsabilité du réseau « Jean-Marie » pour le pays d'Auge.

Gaëtane Bouffay est arrêtée le 6 octobre 1943, même torturée, elle ne parle pas.

Elle se retrouve incarcérée à la prison de Caen jusqu’en janvier 1944.
Gaëtane Bouffay est déportée le 4 février 1944 à Ravensbrück, puis vers les Kommandos extérieurs de Buchenwald, Leipzig-Hasag et ensuite Schlieben.

Elle est libérée le 21 avril 1945, elle témoigne dans les classes, dans les cérémonies, à travers des conférences et des expositions.
« Rescapée de Ravensbrück, elle avait promis à ses condisciples de témoigner de l’horreur ».

Elle signait toujours de ses deux matricules 15 021 de Buckenwald et 27 605 de Ravensbrück.

Gaëtane Bouffay est décédée le 4 octobre 1988.

Pour en savoir plus, consultez les archives du Calvados : https://archives.calvados.fr/page/gaetane-bouffay