Jacques Vico, portrait d'un résistant

Mis à jour le 09/01/2024

Jacques Vico est né le 16 avril 1923 à Saint-Germain-la-Blanche-Herbedans le Calvados.

En 1940, il est membre des Scouts de France et de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), et fréquente le Foyer des Jeunes, lieu de réunion des mouvements de jeunesse défavorables à l'Occupation, situé près de la caserne du 43e régiment d'artillerie à Caen.

Il décide en outre de participer à la création d’un dépôt d’armes à l’abbaye d’Ardenne avec Emmanuel Robineau, responsable du  Bureau des opérations aériennes

Le père de Jacques Vico, Roland, est également membre de la Résistance mais ignore tout de l’activité de son fils. Roland Vico profitait en effet de ses fonctions de maire de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe pour fabriquer des faux-papiers pour les réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO) ou des juifs victimes de persécutions pour lesquels il obtient également d’un prêtre de faux certificats de baptême. Il faisait partie du réseau Centurie. 

L’arrestation de Roland Vico, trahi par un ami cafetier de Caen le 16 décembre 1943, incite Jacques Vico à déménager les armes par précaution.

Dès l’annonce du Débarquement, Jacques Vico revient sur Caen et prend contact avec Léonard Gille. Il assure alors différentes missions de liaison vers Cahagnes, Caumont-l’Eventé et Brémoy. De retour à Caen le 22 juin, il aide à dévaliser un dépôt d’armes allemand à la gare Saint-Martin avant de mener une autre mission à l’Est de Caen en compagnie de son frère Jean-Marie, de Janine et de Jacqueline Leduc.

Le 18 juillet, il participe avec la compagnie Scamaroni à la libération définitive de Caen.

Avec une trentaine de camarades, le 8 août 1944, il rejoint les rangs de la 2e Division Blindée et participe à son action victorieuse jusqu’au cœur de l’Allemagne. Le 18 juin 1945 à Paris, il participe au grand défilé de la victoire.

Après la Guerre, Jacques Vico prend la tête de la Coopérative Nationale de Reconstruction et de Reconstitution des Boulangers Sinistrés. Il dirigera également l'Assedic Basse-Normandie pendant 29 ans et participera à la fondation du réseau des Maisons des Jeunes et de la Culture.

Le résistant devient un véritable Passeur de Mémoire.

Jacques Vico est décédé le 5 août 2012 à l’âge de 89 ans.

Sources : Archives du Calvados.