Lucien LEVILLAIN portrait d’un résistant

Mis à jour le 09/01/2024
Lucien LEVILLAIN

Jeune mécanicien garagiste à Trouville-sur-Mer, il entre dans la Résistance et adhère au Front Patriotique de la Jeunesse (FPJ) pour mener des actions de propagande.

Après des distributions de tracts, et quelques actions d’intimidation de collaborateurs, il sabote des véhicules allemands confiés à son garage.

Mais suite à plusieurs arrestations, le FPJ est disloqué et Lucien entre au service du très important réseau anglais “Jean-Marie” du colonel Buckmaster, chef du special operations executive (SOE).

Il devient agent de renseignement et de liaison dans la zone interdite et mène des actions d'intimidation des collaborateurs.

Avec son groupe de résistance trouvillaise, le 4 septembre 1943, il décide de mener un attentat contre Louis Laplanche, le chef régional du parti collaborationniste RNP , La Planche. En plaçant une mine sur le chemin qu’il emprunte quotidiennement, mais celle-ci blesse Louis Laplanche que légèrement.

Suite à l'attentat manqué, Lucien Levillain est arrêté le 10 septembre 1943. Il est longuement interrogé au commissariat de Trouville, notamment sur Henri Dobert et René Capron.

Le 13 septembre 1943, il est remis à la Gestapo et conduit à la prison de Caen. Interrogé et torturé, il ne parle pas.

Le 24 janvier 1944, avec 18 de ses compagnons du réseau Jean-Marie, il est envoyé au camp de Compiègne-Royallieu qu'il quitte dès le 27 janvier pour Buchenwald. Le 18 février 1944, il est affecté au Kommando Julius de Schönebeck-sur-Elbe.

Le 11 avril 1945, le Kommando est évacué : commence alors pour Lucien Levillain une "marche de la mort" de 24 jours.

Il parvient à s'échapper par deux fois mais est repris après quelques heures.
La 3e évasion réussit et lui permet de rejoindre l'armée américaine.

Il retrouve sa famille à Trouville le 25 mai 1945.

Lucien Levillain est décédé le 30 mai 2017 à Trouville-sur-Mer (Calvados).