Michel Cherrier, vétéran des Forces navales françaises libres

Mis à jour le 09/01/2024

Né le 23 février 1921 à Dives-sur-Mer, Michel Cherrier travaille à Caen durant l’Occupation, en qualité d’ouvrier boulanger. Ne supportant plus la présence de l’ennemi, le jeune patriote de 19 ans, décide de rejoindre le Général de GAULLE et de partir combattre dans les rangs de la France Libre.

Sa première tentative échoue en 1941 ; il est d’abord arrêté par l’occupant en tentant de franchir la ligne de démarcation, puis la police française l’intercepte à nouveau à Toulouse. Au printemps 1942, Michel CHERRIER retente sa chance et quitte Caen par le train, direction l’Espagne.

Entré clandestinement en Espagne en franchissant seul les Pyrénées sous la neige, sans équipement, sans vêtement adapté et muni d’une hache pour se faire passer pour un bûcheron, il est arrêté après 30 heures de marche par les autorités espagnoles le 17 décembre 1942 et connaît le triste sort des détenus des geôles franquistes.

D’abord interné à la prison de Lerida du 17 au 26 décembre puis au camp de Miranda du 27 décembre 1942 au 12 juin 1943, il est finalement placé en résidence surveillée à Madrid à partir du 13 juin 1943 et réussit alors à s’enfuir et parvient à quitter l’Espagne le 25 juin 1943 pour gagner l’Afrique du Nord.

Il quitte définitivement l’Espagne de Franco le 25 juin 1943 en vue de rejoindre les troupes gaullistes stationnées en Afrique du Nord.C’est le 13 juillet 1943 qu’il parvient enfin à s’engager au sein des Forces navales françaises libres (FNFL), au Dépôt de Casablanca ; il y séjourne jusqu’à la fin de l’année 1943.Le 1er janvier 1944, il est affecté à l’unité marine Norfolk jusqu’au 9 mai de la même année et ensuite embarqué sur le « Marocain » avec lequel il participe au Débarquement de Provence le 15 août 1944.

Il restera affecté sur ce bâtiment jusqu’au 14 avril 1945.Il sera ensuite affecté sur le croiseur « Suffren » du 1er janvier 1946 au 26 mars 1947 et participera alors à la guerre d’Indochine.

A compter du 27 mars 1947, il est basé à Toulon jusqu’au 12 décembre de la même année, date de sa démobilisation.

Revenu à la vie civile, il fonde une famille et travaille sans relâche avec son épouse dans sa boulangerie de Luc-sur-Mer fondée en 1961.

Chevalier de la Légion d’Honneur, Michel Cherrier est titulaire d’une dizaine de décorations officielles françaises et fut durant de longues décennies un militant actif des associations du monde combattant : Confédération nationale des internés, évadés de France par l’Espagne, Association des Français Libres, Union nationale des combattants, Fédération nationale des combattants volontaires.

Michel Cherrier est décédé le 2 janvier 2024, il avait 102 ans.

Source https://fidelite-gaulliste.fr/michel-cherrier-celebre-son-102e-anniversaire/