ROBERT THOMAS

Mis à jour le 17/04/2024

Il se forme comme mécanicien à l'école professionnelle de Douvres-la-Délivrande de 1928 à 1930 puis travaille au garage Lahaye à Trévières jusqu'à son service militaire qu'il effectue de 1932 à 1933 au troisième régiment d'aviation de chasse de Châteauroux. Il suit également les cours de sous-officier mécanicien de l'école militaire de Bordeaux mais n'embrasse pas la carrière militaire et revient à Caen où il travaille au garage Renault. Mobilisé dans l'arme du Train en septembre 1939, il parvient à se faire affecter dans l'Armée de l'air. Démobilisé en septembre 1940, il rentre à Caen, chez ses parents.

Robert Thomas a rejoint la Résistance après la débâcle, fin 1940, et développé un vaste réseau de renseignement en Normandie. Il a notamment transmis aux Alliés la carte des défenses allemandes des côtes de la Manche.

Fin 1940, par l'intermédiaire de Jean Chateau, le groupe rejoint l'Armée des volontaires (AV), créée à Paris à l'été 1940. Le renseignement sur les troupes d'occupation et les usines constitue la principale activité de l'AV. Des actions de propagande sont également menées.

Début 1941, Robert Thomas entre en contact avec le réseau de renseignement Hector, animé dans le Calvados par Robert Guédon et André Michel. Il rencontre à cette occasion Jeanne Escolan, étudiante en droit originaire de Bayeux, qui deviendra son épouse en 1947.

Chef du bureau cartographie au sein du 2ème bureau du réseau Centurie, Robert Thomas y effectue un travail remarquable de renseignement et de cartographie sur les fortifications allemandes en Bretagne et en Normandie. Il réalise des centaines de plans à partir des informations transmises par les membres du réseau, dont les membres de sa famille. Les plans sont transmis à Londres via le réseau Confrérie Notre-Dame (CND) du colonel Rémy.

Louis Thomas et ses quatre filles sont arrêtés le 2 octobre 1943. Robert est alors contraint d'entrer dans la clandestinité. Louise et Louis Robert sont relâchés faute de preuve mais Marthe, Madeleine et Jeanne sont condamnées le 9 novembre 1943 par la Cour Martiale allemande à des peines de 3 à 7 mois d'emprisonnement.

Robert se cache durant quelques temps dans le Calvados, puis après un passage à Paris où il retrouve Léonard Gille, il rallie le maquis de l'Ain où il combat de janvier à février 1944.

Il rentre dans le Calvados fin février 1944. A la demande de Léonard Gille, il effectue de nombreuses missions de sauvetage d'aviateurs alliés. C'est lors d'une de ces opérations qu'il est arrêté par les allemands à Ifs, le 14 juillet 1944. Avec le groupe d'aviateurs qu'il avait pris en charge, il est enfermé dans une maison d'Ifs.

Dans la nuit du 16 juillet, un bombardement lui donne l'occasion de s'échapper. Il parvient à rejoindre les lignes alliées le 18 juillet et se rend immédiatement au PC des FFI de Caen. Il intègre début juillet le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) puis la Direction Générale des Services spéciaux (DGSS) qui deviendra la Direction générale des études et recherches (DGER) de la première région militaire (Lille). Il est démobilisé en octobre 1945.